Il s'agissait de la construction d'un décor de film en Laponie, dans le nord de la Finlande en 2010. Nous avons été chargés de construire un total de 16 maisons imaginaires en bois ; le projet a duré trois mois au total. Mon équipe était composée de 16 charpentiers et de trois peintres, qui ont effectué le travail préparatoire à Helsinki. Les éléments semi-finis ont ensuite été transportés par camion au cœur de la forêt. Sur place, nous avions vingt charpentiers et huit peintres. Nous avons travaillé principalement à l'extérieur. En hiver, il fait entre moins 10 et moins 35 degrés Celsius en Laponie. Lorsque la température est inférieure à 20 degrés, il devient de plus en plus difficile de travailler avec des outils électriques, car la capacité des batteries diminue sensiblement.
Le créateur de spectacles
La passion rencontre la créativité : une interview de Sami Ylikhari, créateur et constructeur de scènes.
"Prenez le cheval par la bride", dit un proverbe bien connu. C'est exactement ce qu'a fait Sami Ylikhari : depuis 1998, il construit avec succès des scènes et des décors pour des spectacles et des films finlandais célèbres avec son entreprise "Silver Zombie". Pour cela, il a besoin de nerfs solides, de beaucoup de créativité et, bien sûr, d'outils fiables et de qualité. Nous l'avons rencontré dans son atelier à Helsinki, la capitale finlandaise, et l'avons accompagné dans la construction d'un décor pour un nouveau spectacle.
En quoi votre travail de constructeur de scène est-il différent de celui d'un menuisier classique ?
La plus grande différence est que les choses ne sont pas construites une seule fois. Plus de 99 % de mes projets sont démontés après utilisation et reconstruits au moins une fois. Dans la construction de scènes, les projets sont beaucoup plus importants en termes de taille. Nous devons donc consacrer beaucoup plus de temps à la planification des facteurs les plus importants : le poids, la fabrication en atelier, la mise en place, le démontage, l'emballage, le transport et le stockage. Ce n'est pas un travail classique de 9 à 5.
Quel a été votre projet le plus stimulant jusqu'à présent et pourquoi ?
Que s'est-il passé ensuite ?
Le projet s'est avéré très exigeant pour tous les corps de métier. Les travaux de peinture sont également particulièrement difficiles par ces températures, car la température d'application la plus basse de la plupart des peintures est d'environ cinq degrés Celsius. Pour mener à bien le travail, nous avons installé des tentes autour des cabanes et les avons chauffées à 10 degrés. Le projet était vraiment unique, tout comme l'esprit de l'équipe - chacun doit pouvoir compter entièrement sur l'autre pour que le projet soit une réussite. Au final, il est dommage que le film pour lequel le décor était prévu n'ait jamais été tourné.
La construction d'une scène est liée à des contraintes de temps et à des délais. Comment gérez-vous cela ?
Je pense que certaines personnes ont une capacité innée à fonctionner sous pression et à s'épanouir même dans des situations dites de crise. Dans mon travail, il n'est pas possible d'avoir des retards dans le planning, car cela déclenche toujours une réaction en chaîne. Par exemple, si un tournage a lieu un jour donné et que le plateau n'est pas prêt, c'est une catastrophe financière. Parfois, plus de 100 personnes travaillent sur ce type de projet et parfois le public en direct est composé de centaines de spectateurs.
Comment le système Festool vous aide-t-il à réaliser votre travail avec autant de succès ?
La facilité d'utilisation des outils Festool est une classe à part. Lorsque le temps c'est de l'argent et que les conditions de travail sont difficiles, il est agréable de travailler avec des outils qui ne vous laissent pas tomber. Il ne faut pas non plus sous-estimer l'impression qu'un bon outil donne au client : On a l'air professionnel quand on se présente chez un client avec une bonne installation. Le Systainer est le moyen de transport idéal pour cela.
Quel est votre outil préféré ?
Mon outil préféré est le CXS. Il tient parfaitement dans la main et, si nécessaire, je peux le transporter dans ma Pochette de transport pour ordinateur portable sans Systainer. Un autre de mes favoris est la Scie circulaire plongeante sans fil TSC 55, qui est très maniable et que l'on peut régler avec une grande précision. Je peux, si nécessaire, faire de petites corrections sur place, comme des ajustements pour les parquets.
Quel type de bois préférez-vous et pourquoi ?
En général, nous, les Finlandais, préférons un bois légèrement coloré avec une texture subtile. Je préfère les bois sombres et rustiques. Ils racontent leur propre histoire.
Si vous deviez échanger votre travail pour une journée, laquelle choisiriez-vous ?
Je considère mon travail comme une sorte de job de rêve. Je suis libre de concevoir et de réaliser des choses. C'est pourquoi je n'échangerais mon travail avec rien d'autre. Je préfère travailler le soir et la nuit sans être dérangée. Je travaille alors de manière beaucoup plus créative et efficace, mais avec de jeunes enfants, ce n'est pas toujours facile. Le plus grand défi est de concilier la longueur de mes journées de travail avec mes enfants et ma famille. Si je devais changer de travail, en tant que père de six enfants, ce serait plutôt quelque chose qui me permettrait d'enseigner et de transmettre quelque chose aux enfants.
Comment êtes-vous devenu constructeur de scène ?
En 1996, on m'a demandé si je pouvais aider à construire un plateau de tournage. J'ai aimé le côté non conventionnel de l'industrie cinématographique et la mentalité des gens.
Comment avez-vous trouvé le nom "Silver Zombie" ?
"Silver" et "Zombie" étaient des surnoms que des amis m'avaient donnés auparavant. J'aimais bien la combinaison des deux mots. Je dois donc le nom de ma société à mes amis (rires).
Où trouvez-vous de nouvelles sources d'inspiration ?
Quand je voyage, je photographie beaucoup de bâtiments, de textures, de détails et de nuances de couleurs dans la nature. Quand je lis des magazines, je découpe des pages ou je photographie avec mon smartphone ce qui me plaît.
Quel est le rôle de la créativité dans votre travail ?
Il y a deux types de créativité : artistique et technique. Le côté visuel des objets est très important pour moi. J'aime tester différents matériaux et voir comment ils interagissent. D'un autre côté, j'ai un besoin compulsif de relever des défis techniques (rires).
Comment trouvez-vous de nouveaux matériaux ? Et comment les choisissez-vous ?
Les fournisseurs proposent toujours de nouveaux matériaux et échantillons pour les émissions de télévision, car ce sont de bonnes références pour eux. Je visite aussi régulièrement des expositions pour voir de nouvelles choses. Les recommandations fonctionnent aussi très bien dans notre métier. Lorsque je trouve un nouveau matériau, je commence par prendre une photo ou une vidéo avec mon téléphone portable - cela me permet de savoir très rapidement si le matériau a du potentiel ou non. Si j'ai l'impression que le matériau me plaît, je fais un deuxième test avec un meilleur appareil photo et une meilleure exposition. En règle générale, j'introduis toujours dix pour cent de nouvelles choses dans un projet, ce qui limite les risques. Si cela ne fonctionne pas, cela ne ruine pas tout le projet.
Dernière question : qu'est-ce que vous aimez le plus en Finlande ?
La pureté et la diversité de la nature et l'attitude honnête et directe des gens d'ici.
